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Le Canada lance un visa spécial à l’intention des entrepreneurs

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Le Canada, qui possède déjà l’une des politiques d’immigration les plus ouvertes au monde, a commencé à accepter les demandes pour un nouveau visa pour les entrepreneurs. Dans le cadre du programme pilote, les ressortissants étrangers ayant un financement provenant de l’une des sociétés canadiennes de capital de risque ou des groupes d’investisseurs providentiels, soient environ deux douzaines figurant sur une liste du gouvernement, peuvent demander la résidence permanente immédiate.

«Si un venture capital canadien va investir dans une start-up, nous préférons que les entreprises soient au Canada qu’en Inde ou qu’à la Silicon Valley ou ailleurs à l’étranger», explique Jason Kenney, Ministre canadien de la citoyenneté, de l’immigration et du multiculturalisme.

Le pays rejoint une liste de pays, dont l’Australie, le Chili et le Royaume-Uni, qui ont récemment mis en place ou renouvelé des programmes de visas destinés à séduire les entrepreneurs étrangers. Contrairement au Canada, la plupart accorde la résidence permanente seulement une fois que les startups peuvent prouver qu’ils vont avoir un impact économique positif, à partir d’une évaluation généralement basée sur le nombre d’emplois bien rémunérés créés.

Le gouvernement américain a été incapable de lancer un programme similaire, malgré de nombreuses tentatives de changer la façon dont elle accorde des visas aux immigrants hautement qualifiés. La dernière en date est la loi Startup 3.0, projet de loi déposé par les sénateurs Jerry Moran (R-Kan.), Mark Warner (D-Va.), Chris Coons (D-Del.) et Roy Blunt (R-Mo.) en Février dernier. Cette loi permettrait de créer jusqu’à 75.000 visas pour les immigrants entrepreneurs qui investissent au moins 100.000 dollars ou augmentent le capital de leurs entreprises de ce montant.

La Fondation Kauffman, une organisation basée à Kansas City qui soutient l’esprit d’entreprise, estime que 500.000 à 1,6 millions de nouveaux emplois pourraient être créés à la suite du programme au cours de la prochaine décennie. « Cela peut conduire à des dizaines de milliers de nouvelles start-up», explique Vivek Wadhwa, une académique et auteur de « L’exode des immigrants: Pourquoi l’Amérique perd la course mondiale de la capture des talents entrepreneuriaux ». « Il ferait des merveilles pour l’économie sans coûter aux contribuables un centime. »

Le Canada a alloué seulement 2.750 visas pour les entrepreneurs et leurs familles dans la première année. C’est à peu près 1 pour cent des 257 515 résidences permanentes accordées par le pays en 2012, selon le décompte préliminaire du gouvernement. Kenney dit qu’il s’attend à ce que le programme « commence de manière relativement lente mais s’étendra par la suite. »