L’Indice de Progrès Social (IPS): une nouvelle façon de mesurer le bien-être social

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Depuis des années, les indicateurs économiques étaient considérés comme le plus illustre moyen de mesurer le bien-être au sein d’un pays. Mais cela est sur le point de changer. Il est évident que la satisfaction générale d’une population ne correspond pas toujours, du point de vue macro, à la santé économique du pays où elle évolue. Les seuls indicateurs économiques traditionnels ne peuvent rendre compte de tous les autres indicateurs du bien-être.

D’où l’initiative du « Social Progress Imperative » et du Professeur Michael Porter de « Harvard Business School », de calculer l’Indice du Progrès Social (IPS). Ils ont examiné la performance de 50 pays sur 52 indicateurs liés aux besoins humains fondamentaux, aux fondements du bien-être et de l’opportunité. Puis, ils les ont classés suivant leur indice respectif et c’est la Suède qui arrive en première position. Les États-Unis d’Amérique ne seraient que sixième.

Le concept de l‘IPS a vu le jour au Forum Economique Mondial où les participants se sont mis d’accord sur le besoin d’un cadre commun pour mesurer les problèmes sur lesquels ils travaillaient. « Le grand pas conceptuel a été de se dire que si l’on essaie de mesurer le bien-être d’une société, la plus grande chose qu’on avait à faire est de voir les résultats directement au lieu de nous fier à des documents sur les indicateurs économiques. », explique Michael Green, le Directeur Exécutif du « Social Progress Imperative ». « Nous sommes à la recherche de résultats du point de vue social et environnemental, ce qui signifie que l’indice n’est pas uniquement déterminé par des facteurs économiques ».

Les composantes sociales et environnementales incluent la sécurité personnelle, la durabilité de l’écosystème, la santé et l’aisance, l’habitat, la salubrité, l’égalité, l’inclusion et la liberté individuelle. Chacune est calculée de manière spécifique. Par exemple, la composante « santé et aisance » est déterminée par la durée de vie, le taux d’obésité, le taux de mortalité due au cancer, et d’autres facteurs.

Les cinquante pays figurant dans la liste furent sélectionnés en fonction de leur représentativité par rapport aux autres pays du monde. Parce qu’ils comportent aussi 75% de la population mondiale. En tête de file, on retrouve la Suède (64.81), suivie du Royaume Uni (63.41), de la Suisse (63.28), du Canada (62.63)  et de l’Allemagne (62.47). Les Etats-Unis, sixième, obtient un indice de 61.56. Haïti ne figure pas dans la liste, néanmoins, la République Dominicaine y est, à la 22ème place avec un indice de 50.52, devant Thaïlande (50.28), du Pérou (50) et du Mexique (49.73).

L’IPS se révèle d’une importance capitale de nos jours vu qu’il présente les faiblesses et les forces des pays par secteur. Par exemple, il est vu que la plupart des pays figurant parmi les plus « en santé » ont une faiblesse grave du point de vue de la composante « durabilité de l’écosystème ». « Le Canada, les Etats-Unis et l’Australie sont tous aux prises avec cette mesure environnementale généralement » fait remarquer Monsieur Green. Il ajoute que « bien que la croissance économique est largement lié au progrès social, il existe des écarts entre eux. ». Par exemple, le Costa Rica (12ème) et l’Afrique du Sud (39ème) ont pourtant le même PIB. Et, malgré que la Suède et le Royaume Uni ont une mauvaise performance selon les indices du PNUD, ils sont en tête de liste de l’IPS à cause de leurs meilleurs indices pour les composantes mesurées.

De plus en plus de gouvernements prêtent attention à l’IPS de nos jours. Le Paraguay a décidé, ce mois-ci, de l’incorporer à son cadre national de mesure du développement. Selon Heather Hancock, Directrice de marque et de talent à Deloitte, il pourrait aussi servir au milieu des affaires. « Nous croyons qu’il peut aider aux entreprises d’avoir un cadre pour articuler leur propre impact ».