Vous êtes-vous déjà posé la question : » Pourquoi investir dans une entreprise? » Seriez-vous dans l’embarras pour trouver une affectation à rendement efficient pour votre épargne? Êtes-vous de ceux qui cherchent des arguments solides pour soutenir leur volonté d’investir? Vous tombez bien! Le présent article se donne la tâche de vanter les vertus de l’entreprise et de l’investissement productif.
Par souci de bien circonscrire notre propos, nous allons, de manière succincte, présenter le concept d’investissement. L’investissement désigne tant l’ensemble de capitaux visant à accroitre la production d’une entreprise ou à améliorer son rendement que l’ensemble des capitaux, des biens investis. Dans le domaine de la finance, l’investissement se voit comme une dépense ayant pour but de modifier durablement le cycle d’exploitation de l’entreprise; à la différence d’une charge, il n’est pas détruit par celui-ci. Dans la comptabilité nationale, l’investissement désigne un flux qui vient de renouveler ou augmenter le stock de capital dont dispose une économie ou une entreprise. En cela, il compense les effets du flux inverse que représente l’amortissement, lequel exprime pour sa part la dépréciation subie au fil du temps (déclassement ou obsolescence des équipements).
Investir revient, pour celui qui s’y décide, à renoncer à une consommation immédiate pour accroître ses recettes futures. Diverses raisons peuvent motiver un tel renoncement. À la question « pourquoi investir dans une entreprise? », nous avons noté pour vous trois (3) bonnes raisons:
1) Atteindre le rendement maximum de son investissement
D’un point de vue théorique et pratique, l’objectif ultime de toute entreprise est de maximiser le profit; le profit étant la rémunération de l’activité de l’entrepreneur dans une économie de marché. Comptablement, le profit se traduit par le bénéfice, soit le solde positif entre les ventes et les coûts de revient d’une entreprise. Cette dernière opère dans les sentiers de l’économie de marché avec méthode et rigueur en vue d’atteindre ses objectifs. Elle évalue les risques d’investissements, apprécie les coûts d’opportunité, se donne une marge de manœuvre (matières premières, technologie, ressources humaines), établit les stratégies, affronte la concurrence et gagne des parts de marché, tout cela aux fins de se tailler une bonne part de rente économique, le maximum qu’elle peut, compte tenu de la conjoncture et des contraintes.
2) Améliorer le niveau de vie
Qu’il soit du côté du (des) propriétaire (s) des investissements, des ressources humaines engagées dans la marche de l’entreprise et des consommateurs finaux, l’entreprise crée et véhicule le niveau de vie. Partant de la définition : le niveau de vie fait référence à la qualité et à la quantité des biens et services qu’une personne ou une population entière peut s’approprier, on peut unanimement admettre que par la création de richesse dont l’entreprise est l’auteure, le niveau de vie s’améliore. Pour les propriétaires des investissements, l’atteinte des objectifs pécuniaires de l’entreprise permet la jouissance d’un certain niveau de vie supérieur à ce qu’ils avaient antérieurement. L’attente de réalisation de l’objectif de l’entreprise et son existence elle-même crée un flux de biens et de services dans l’économie : elle génère l’emploi – les ressources humaines bénéficiant du fruit de leur labeur auront droit à un salaire qui procure lui-même un certain niveau de vie – et permettra à la population cliente de l’entreprise de s’approprier une certaine quantité de biens.
3) Se prémunir
En effet, les motifs d’investissement sont étroitement liés à ceux de l’épargne. Si l’on fait référence à une étude de CREDOC sur la culture financière dans l’économie française en novembre 2011, on peut retenir trois (3) grandes motivations d’épargne:
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Mettre de l’argent de côté pour constituer une réserve en cas de coup dur : accident, problème de santé, perte d’emploi… C’est ce qu’on appelle le motif de précaution.
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Mettre de l’argent de côté pour réaliser un projet, pour pouvoir effectuer, à terme et sans trop s’endetter, un achat impossible à réaliser avec son revenu courant (équipement du logement, vacances, achat de voiture, achat d’un logement…)
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Épargner pour constituer ou transmettre un capital ou une rente (épargne retraite, transmettre un patrimoine, aider ses enfants…).
Dans les trois motifs précédents, l’idée du futur est omniprésente : on épargne pour garantir le futur. Il en est de même pour l’investissement puisque celui-ci donne de la valeur à l’épargne, du cash mis de côté perd de sa valeur dans le temps, si on n’en fait rien.
Somme toute, l’investissement réside dans le fait d’engager les ressources du présent dans un processus qui contribuera à accroître celles du futur. Cela répond principalement au besoin de se prémunir, d’améliorer son niveau de vie et de maximiser le potentiel de son avoir. Ce processus réclame du temps et obéit à la rigueur de la méthode et à la capacité de bien se positionner. Mais, combien grande pourrait être les vertus de l’investissement, on ne peut en jouir sans la parfaite maîtrise du comment investir.
Jeff Alix ST TILMA
Économiste
