Les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les « BRICS »), qui se réunissent mardi 15 et mercredi 16 juillet a Fortazela, une ville du nord-est du Brésil, puis dans la capitale, Brasilia, pour leur sixième sommet annuel s’apprêtent a lancer une « Nouvelle banque de développement », pour financer des infrastructures, et une réserve de change commune, censée protéger les monnaies émergentes de fluctuations trop conséquentes.
L’objectif des BRICS s’est l’établissement d’un système monétaire totalement indépendant du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, des instances que les BRICS considèrent sous l’emprise des puissances occidentales.
Selon l’AFP, la banque de développement, qui devrait être basée à Shanghaï ou à New Delhi, aura pour objectif de financer de grands projets d’infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d’autres émergents. Sa capitalisation de départ serait de 10 à 50 milliards de dollars, apportés par les cinq participants. A terme, sa force de frappe pourrait atteindre les 100 milliards de dollars.
Un long chemin sous tension
Le condition d’ établissement de cette banque des BRICS et de leur réserve monétaire n’est pas encore défini. Ni le calendrier de leur mise en place. Ni même les détails géographiques de leur implantation.
Implantation géographique problématique
Dans quel pays sera installé son siège? C’est un sujet de tension entre les cinq membres. La Russie affirme que ce sera Shanghai. D’autres membres du groupe craignent une influence trop forte de la Chine sur ces structures, notamment l’Inde, qui plaide pour New Dehli. L’Afrique du Sud, elle, insiste pour l’héberger
à Johannesburg.